Page:Le parfait bouvier, trésor du laboureur, 18xx.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[67]

pour le faire sortir entièrement, afin d’empêcher qu’il ne cause une suppuration.

DES MALADIES DES AGNEAUX

Les agneaux en général ont peu de maladies ; mais on les reconnaît quand ils sont dégoûtés, ne tètent point, et ont le front chaud.

Remède. — Dès que l’on s’aperçoit que des agneaux sont atteints de quelques infirmités, le premier soin doit être de les ôter d’auprès de leurs mères. Les signes qu’ils donnent de maladies, sont les mêmes que celles des brebis, il n’y a de la différence que dans les remèdes : ainsi, lorsque les agneaux ont la fièvre, on prend du lait de leur mère avec autant d’eau de pluie, qu’on leur fait boire.

Quand les agneaux mangent de l’herbe encore mouillée de rosée, la gratelle leur vient au menton : pour les en guérir, on prend de l’hysope avec du sel broyés ensemble, et on leur en frotte le palais, la langue et tout le museau ; ensuite on lave la gratelle avec du vinaigre, et on la frotte avec de la poix-résine fondue dans du sain-doux.

Quelques-uns prennent du vert-de-gris, et deux fois autant de vieux-oing, qu’ils incorporent à froid ; et ils en frottent la gratelle.

D’autres mêlent dans de l’eau des feuilles de cyprès broyées, qu’ils laissent macérer, dont ensuite ils lavent le mal.

Pour les autres maladies des agneaux, on emploie les mêmes remèdes qui viennent d’être détaillés pour les brebis.