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DES GOBBES.

Ce qu’on appelle ainsi, est une petite pelote plate, large d’un pouce par le milieu, et pointue des deux bouts, indigeste et quelquefois empoisonnée ; elle reste ordinairement dans la mulette, et en bouche l’entrée ou la sortie, ce qui empêche de passer les immondices, et peut faire périr les moutons ; les symptômes que donne le mouton engobbé, sont qu’il regarde en haut et fait un peu le haut dos. Ce mal résulte d’une indigestion ou d’une composition empoisonnée. Voici la composition d’un breuvage propre à faire dissoudre ces pelotes, si toutefois elles ne sont pas empoisonnées.

Breuvage. — Prenez six blancs d’œufs, dans lesquels mettez trois ou quatre sous d’huile d’olive, et le tiers d’une cassolée de poudre à tirer, le tout battu, et le faire avaler à l’animal engobbé. Répétez le même breuvage vingt-quatre heures après, s’il est besoin.

DE LA DIFFICULTÉ DE RESPIRER.

Cette difficulté de respirer ne provenant que d’une trop grande abondance de sang, ou de quelque obstruction dans les conduits de la respiration, il faut fendre les naseaux de l’animal, ou leur couper le bout des oreilles.

DE LA MORVE.

Cette maladie, la plus dangereuse de toutes pour les bêtes à laine, se manifeste par un écoulement d’humeurs visqueuses, blanches ou rousses, sortant des naseaux. Les poumons viciés