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en sont la cause. Le premier soin que l’on doit avoir dans cette conjoncture, est celui de séparer la brebis morveuse des autres, qui la lécheraient et périraient toutes.

Remède. — Faites avaler à la brebis morveuse une cuillerée d’eau-de-vie avec du mithridate.

Autre. — Mettez dans une cuiller de fer, gros comme une noisette de soufre, que vous jetez ensuite tout bouillant dans un demi-setier d’eau, retirez-l’en, faites-le fondre une seconde fois, et jetez-le encore dans la même quantité d’eau, que l’on fait encore boire à la brebis morveuse.

Autre. — Pilez de l’ail et de la sauge franche, que vous mettez dans de fort vinaigre, et que vous faites avaler à la brebis. Si dans trois ou quatre jours la brebis ne guérit point, il faut la tuer.

DU CLAVEAU.

Le claveau est une fièvre inflammatoire, suivie de pustules plus ou moins grosses qui peuvent affecter toutes les parties du corps de l’animal, mais dont le siège le plus ordinaire est sur celles qui sont dégarnies de laine, telles que la tête, l’intérieur des épaules et des cuisses, la poitrine, le ventre, les mamelles, etc. Ces pustules s’enflamment, suppurent, se dessèchent et tombent en écailles ou en poussière à des intervalles inégaux, ce qui a déterminé les praticiens à en reconnaître plusieurs espèces ; quelques personnes expérimentées se bornent à distinguer le claveau en régulier et irrégulier.

Quoi qu’il en soit, les moyens curatifs sont en