Page:Le parfait bouvier, trésor du laboureur, 18xx.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[90]

Remède. — Faites bouillir de l’urine, du sel et du savon ensemble, et frottez-en la mamelle et la tétine de la brebis, le plus chaud qu’il sera possible ; répétez souvent le frottement. Le venin du hérisson est si actif, que la tétine et la manuelle s’ulcèrent promptement, ce qui ne guérit pas si vite ; il se passe souvent un mois avant l’entière guérison. Écartez l’agneau de la mère jusqu’à ce que tout ait disparu.

Des Morsures de chien ou de loup.

On arrête le venin de ces morsures par le moyen, ou de l’huile d’aspic chaude, ou de l’huile bouillante, ou du sel menu, qu’on met dans la plaie ; après quoi on pile des feuilles de bardane ou de teigneux avec un peu de sel ; puis on prend le marc, dont on fait tomber le jus dans les plaies ; si c’est en hiver, il faut se servir d’huile d’hypericum dans laquelle on ajoute un peu d’onguent rosat que l’on fait fondre ensemble, et qu’on met dans les plaies, un peu chaude, plaies qu’on panse une fois le jour.

DU BOUC, DE LA CHÈVRE ET DU CHEVREAU.

Le mâle des chèvres s’appelle bouc ; ses cornes, outre son sexe, le distinguent de la chèvre ; il s’en distingue aussi par l’odeur forte et désagréable qu’il répand. Le petit de cette espèce d’animaux, se nomme chevreau.

Les chèvres ont beaucoup de rapport avec les