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ait les cuisses fortes et les jambes courtes et jointées. On préfère celles qui n’ont point de cornes. On les choisit depuis un an jusqu’à cinq, quoiqu’elles portent pendant près de sept ans.

Pour engraisser les chèvres et les boucs on les mène dans des lieux où elles trouvent de la nourriture en abondance. On peut aussi les engraisser avec des choux ou des raves, des navets ou du sainfoin.

Le bouc doit avoir le corps grand, les jambes grosses, le cou charnu et court, la tête petite, le poil noir, épais et fort doux à la main ; les oreilles grandes et pendantes, la barbe longue et touffue : ceux qui ont des cornes sont moins estimés. Un seul suffit, depuis deux ans jusqu’à cinq, à une centaine de chèvres, après quoi on le châtre et on l’élève comme il suit ; savoir : en été, on le mène dans les lieux où il se plaît et où il y a assez de nourriture et d’eau ; en hiver on lui donne des choux, raves, navets, sainfoin, un peu de sel et autres substances dont on repait les brebis, et on les tient chaudement.

Il faut nettoyer l’étable tous les jours, le fumier étant contraire aux chèvres, de même que l’excès du chaud et du froid.

L’été, elles se couchent bien sans litière, et n’en sont que mieux.

Les chèvres sont en chaleur depuis la mi-septembre jusqu’à la fin de novembre : elles portent cinq mois ; il ne faut point les livrer au bouc qu’elles n’aient deux ans. Une bonne chèvre donnera d’une même portée, deux ou trois che-