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vâmes chez Dale aussitôt après le premier déjeuner du matin.

J’ai déjà dit que sa mère habitait une très jolie villa à environ une lieue et demie du presbytère : nous fûmes reçus avec beaucoup d’affabilité ; elle embrassa bien tendrement son fils, lui souhaitant de nombreuses années de bonheur, et déclara qu’il avait fait beaucoup de progrès, etc., etc.

Elle se tourna ensuite vers moi et me souhaita gracieusement la bienvenue. La cousine était une charmante jeune fille en train de devenir une femme.

Elle était devenue toute rouge en nous voyant arriver tous deux. Nous employâmes les premières heures à causer, la mère ayant beaucoup à entendre de son fils dont elle ne s’était jamais séparé. J’eus alors le temps de bien l’observer : c’était une grande belle femme bien bâtie avec de larges épaules et des hanches qui promettaient beaucoup. Sans être très jolie, sa figure était d’un ovale très pur, avec de très beaux yeux auxquels son fils avait à peine rendu justice ; il me sembla qu’ils couvaient une grande expression de passions, et je pensai de suite qu’elle serait une véritable bonne bouche si je pouvais arriver à mes fins.

Après le lunch, nous allâmes faire une promenade dans le jardin. Les feuilles étaient déjà tombées, mais l’après-midi était claire et chaude pour une fin de novembre. J’engageai Henry à se tenir toujours près de sa mère et à ne pas chercher