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Page:Le sphinx au foyer Bourotte 1883.djvu/78

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XCVIII

Pierre dit : « Le mal qui m’incombe
Est le plus dur des maux connus :
À la misère je succombe,
Et mes petits enfants sont nus ! »
Paul gémit, blême de tristesse :
« L’un des supplices d’ici-bas,
C’est bien l’excès de la richesse !
J’en souffre et l’on ne me plaint pas ! »
— On guérit le mal qui t’obsède
Aisément, ai-je répondu :
La charité sert de remède.
Un bienfait n’est jamais perdu !

Je ne sais pas, en conscience,
Si l’ordonnance réussit…
Le conseil de l’expérience
N’est pas celui que mieux l’on suit…
Pourtant j’ai vu, de ma fenêtre,
L’autre jour Paul passer joyeux.
De chez Pierre il sortait, peut-être ?…
Il en sortait. Allons, tant mieux !