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LE VOL SANS BATTEMENT

Il s’agit seulement de trouver ce propulseur puissant et à effet continu. J’avoue n’avoir rien entrevu. L’hélice les fusées, etc., etc., ne peuvent avoir que quelques instants cette force. Peut-être l’avenir nous procurerat-il ce moteur ; mais, assurément, rien de ce qui est connu actuellement en mécanique ne peut suffire.

Si ce moteur était trouvé, ce serait la résolution complète du problème de l’aviation : un petit aéroplane, parfaitement dirigeable, bien poussé et tout serait dit. On aurait même ce que les voiliers n’ont pas, la grande rapidité de translation.

Mais il faut le trouver ce propulseur ! tout se borne là.

Quand on l’aura, on n’aura plus à songer à la résistance des matériaux ; le battement, ce terrible pliement qui détraque tout, sera éliminé. On aura remplacé la rame par le glissement. L’objectif aura changé ; au lieu d’imiter la poule ou le râle qui traînent péniblement dans l’air leur misérable individu, on envisagera la gracieuse hirondelle, coquette, vive, active et surtout rapide, et qui est, assurément, plus facile à imiter que tous ces percheurs qui ont trop longtemps servi de modèle aux aviateurs rameurs.

Là, est certainement la vraie voie à suivre pour arriver à l’aviation si, pour une cause ou pour une autre, on ne veut pas se servir du vol à la voile.