Aller au contenu

Page:Lebesgue - Leçons sur l'intégration et la recherche des fonctions primitives, 1928.djvu/251

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
235
LA TOTALISATION.

, …, , , non compris dans les intervalles choisis, ayant pour origine et extrémités des points de et formant un ensemble de mesure au plus. Ceci est possible car est parfait puisque, dans un intervalle ne contenant qu’un point isolé de , la fonction serait, nécessairement absolument continue ; de sorte que , par exemple, qui est point de et qui est origine de l’intervalle contigu à , a nécessairement à sa gauche des points de dans un voisinage aussi petit qu’on veut. On peut faire évidemment en sorte que les points de de plus petite abscisse et de plus grande abscisse soient des points origine et extrémité d’intervalles de .

Choisissons de même un ensemble formé d’un nombre fini d’intervalles, contenus dans les , limités par des points de parmi lesquels se trouvent toutes les origines et extrémités des , et tels que, parmi les intervalles constituant le complémentaire de se trouvent des intervalles tels que l’on ait les inégalités

pour tout intervalle de . Enfin devra avoir une mesure inférieure à .

Il est clair qu’en continuant ainsi, on construira des ensembles , , …, de mesures tendant vers zéro, dont chacun contient les suivants et tels par suite que les points communs à la fois à tous ces ensembles soient un ensemble de mesure nulle , fermé et même parfait. Parmi les intervalles contigus à se trouvent en particulier tous les intervalles qui ont servi à construire , tous ceux qui ont servi à construire , …. Donc la série étendue aux intervalles contigus à et situés dans un intervalle contenant à son intérieur des points de , est divergente. L’accroissement de sur la partie de située dans est non défini ; est non résoluble.

b. Lorsque la série ne contient pas toujours