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CHAPITRE XI.
Donc
est discontinue en
, et par suite aussi
, si
est différent de zéro. En même temps, nous avons prouvé que : Si l’on désigne par
et
les sauts de gauche et de droite de
au point
, la fonction des sauts de l’intégrale indéfinie de
, prise par rapport à
, est

,
les sommations étant étendues à toutes les valeurs indiquées par les inégalités, ou, ce qui est équivalent, à toutes celles de ces valeurs qui sont des points de discontinuité de
. Toutefois, c’est par une convention nouvelle, complétant la définition de l’intégrale indéfinie, que nous avons fait figurer le point
dans la première sommation.
Par suite aussi, l’intégrale corrigée de sa fonction des sauts,
, est l’intégrale indéfinie, au sens de Stieltjès, par rapport à la fonction déterminante obtenue en corrigeant
de sa fonction des sauts

.
Les intégrales de Stieltjès relatives à des fonctions déterminantes discontinues, se calculent donc facilement à partir de celles résultant des fonctions déterminantes continues. Celles-ci, dans les cas usuels, se calculent de suite.
Supposons, par exemple,
continue et croissante, au sens strict,
pour
; le changement de variable
transforme
en une fonction
et la définition de
en celle de l’intégrale ordinaire de
. Ainsi
![{\displaystyle \int _{a}^{b}f(x)\,\mathrm {d} [\alpha (x)]=\int _{\alpha (a)}^{\alpha (b)}g(\alpha )\,\mathrm {d} \alpha }](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/a2a986ecbda143ee52df0f96942a68220b499bb4)
,
et l’on est ramené à une intégration ordinaire de fonction continue. C’est d’ailleurs la formule précédente qui est l’origine même de la notation de l’intégrale de Stieltjès.
Le cas général où
est continue se ramène à celui-ci.