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L’INTÉGRALE DE STIELTJÈS.

prise pour des nombres formant un ensemble de densité un, par rapport à , au point . Ce qui revient à dire que, si l’on fait tendre et vers , , et si désigne la partie de située dans , le rapport tend vers un.

Bornons la théorie de la totalisation par rapport à une fonction à ces affirmations, que le lecteur justifiera de suite, et revenons à la recherche des fonctions primitives.

Nous nous proposons donc de former une fonction connaissant la valeur finie de sa dérivée prise par rapport à une fonction donnée , à variation bornée. Reprenons ce que nous avons déjà fait (p. 286).

À toute valeur de telle que l’on ait pour une ou plusieurs valeurs , associons le nombre  ; cette convention ne prête à aucune ambiguïté car, s’il y a plusieurs valeurs correspondant à , c’est qu’elles donnent toutes la même valeur à donc à et par suite à . En effet, si n’était pas constante dans un intervalle où est constante, n’aurait pas une dérivée finie, par rapport à , en tous les points de cet intervalle.

À une valeur telle que l’on ait :
soit

,

soit

,

posons respectivement :
soit

,

soit

,

Il est clair que la fonction , définie dans l’intervalle , y est continue. Laissons de côté l’infinité dénombrable des points donnés par les intervalles dans lesquels est constante et par les formules

,,,