Page:Leblanc — Contes du soleil et de la pluie, parus dans L’Auto, 1902-1907.djvu/252

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C’était un autre homme, ou, du moins, elle le voyait autrement depuis leur course merveilleuse. Il avait l’âme romanesque, il connaissait les mots charmeurs. Il avait su prendre comme complices la nature, la nuit, le silence, la poésie de l’espace, les parfums des prairies et des forêts. Il était l’amoureux, l’amoureux qui agit, qui veut, qui enlève… qui l’avait enlevée, elle, la vieille fille impatiente et solitaire.

Elle lui tendit la main :

— Relevez-vous, galant chevalier, et soupons…

Maurice LEBLANC.