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“813”

C’était un petit miroir de poche, en ébène, avec un chiffre en or.

Soudain, il tressaillit, et vivement ramassa l’objet.

Le chiffre se composait de deux lettres entrelacées, un L et un M.

Un L et un M !

— Louis de Malreich, dit-il en frissonnant.

Il se retourna vers Dolorès.

— D’où vient ce miroir ? À qui est-ce ? Il serait très important de…

Elle saisit l’objet et l’examina :

— Je ne sais pas, je ne l’ai jamais vu… un domestique peut-être.

— Un domestique, en effet, dit-il, mais c’est très bizarre… il y a là une coïncidence…

Au même moment, Geneviève entra par la porte du salon, et, sans voir Lupin, que cachait un paravent, tout de suite, elle s’écria :

— Tiens ! votre glace, Dolorès… Vous l’avez donc retrouvée ?… Depuis le temps que vous me faites chercher !… Où était-elle ?…

Et la jeune fille s’en alla en disant :

— Ah ! bien, tant mieux !… Ce que vous étiez inquiète !… je vais avertir immédiatement pour qu’on ne cherche plus…

Lupin n’avait pas remué, confondu et tâchant vainement de comprendre. Pourquoi Dolorès n’avait-elle pas dit la vérité ? Pourquoi ne s’était-elle pas expliquée aussitôt sur ce miroir ?

Une idée l’effleura, et il dit, un peu au hasard :

— Vous connaissiez Louis de Malreich ?

— Oui, fit-elle, en l’observant, comme si elle