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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

depuis quelques jours peut-être, et l’homme le savait.

Il n’eut donc qu’à poser l’autre pied sur la marche, à descendre sur la seconde et à s’en aller paisiblement, non sans avoir au préalable rabattu le loquet et refermé la portière.

À peine avait-il disparu que du jour éclaira la fumée plus blanche. On déboucha dans une vallée. Encore un tunnel et nous étions à Rouen.

Aussitôt la dame recouvra ses esprits et son premier soin fut de se lamenter sur la perte de ses bijoux. Je l’implorai des yeux. Elle comprit et me délivra du bâillon qui m’étouffait. Elle voulait aussi dénouer mes liens, je l’en empêchai.

— Non, non, il faut que la police voie les choses en l’état. Je désire qu’elle soit édifiée sur ce gredin.

— Et si je tirais la sonnette d’alarme ?

— Trop tard, il fallait y penser pendant qu’il m’attaquait.

— Mais il m’aurait tuée ! Ah ! Monsieur, vous l’avais-je dit qu’il voyageait dans ce train ! Je l’ai reconnu tout de suite, d’après son portrait. Et le voilà parti avec mes bijoux.

— On le retrouvera, n’ayez pas peur.

— Retrouver Arsène Lupin ! Jamais.

— Cela dépend de vous, Madame. Écoutez. Dès l’arrivée, soyez à la portière, et appelez, faites du bruit. Des agents et des employés