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Page:Leblanc - L'Enthousiasme, 1901.djvu/179

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L’ENTHOUSIASME

— Une bonne que Philippe a renvoyée et qui l’a averti…

Elle suffoquait, j’avais du mal à la comprendre.

— Qui l’a averti…

— Que je ne dînais jamais lorsqu’il s’en allait à Bellefeuille.

— Tu as soutenu le contraire ?

— Oui, mais il n’a qu’à s’informer… et puis il ne te voyait pas non plus à Bellefeuille… et l’histoire de ta mère… cette dame que tu retrouvais justement le samedi…

— Puisque je la retrouvais aux environs de Bellefeuille, matériellement ce ne pouvait être toi.

— Non, mais y croit-il à cette fable ? tu t’absentais, voilà le plus clair.

— C’est tout cela, m’écriai-je exagérant ma sécurité, sois tranquille. Demain samedi, il va à l’usine… s’il a des soupçons et qu’il essaye de les éclaircir, je m’en charge.

Elle se cacha la figure entre ses mains.

— Et puis, tu ne sais pas… il a eu un accès de jalousie, oui, pour la première fois… et alors, Pascal, il a voulu me prendre de force.

Je me roulai à terre, je mordis les fauteuils, je cognai du front contre les meubles et je poussais des plaintes rauques. Et, me ruant sur elle, j’appliquai mes mains à sa bouche.

— Pas un mot… je te défends.. tais-toi.

Et la suppliant, les yeux dans les yeux :

— Parle tout de même… vite, raconte… je n’ai