Paul dégringola l’escalier en quelques bonds.
Il arriva juste à l’instant où une porte massive se refermait et où l’accès de la cave allait être barré.
Une pesée violente… Il entra.
La comtesse Hermine était là, dans la pénombre, immobile, hésitante.
Puis, soudain, elle courut à l’autre bout de la cave, saisit un revolver sur une table, se retourna et tira.
Le ressort claqua. Mais il n’y eut aucune détonation.
Trois fois elle recommença et les trois fois il en fut de même.
— Inutile d’insister, ricana Paul. L’arme a été déchargée.
La comtesse eut un cri de rage, ouvrit le tiroir de la table, et, prenant un autre revolver, tira coup sur coup quatre fois. Aucune détonation.
— Rien à faire, dit Paul en riant, celui-là aussi a été déchargé, et pareillement celui qui est dans le second tiroir, et pareillement toutes les armes de la maison.
Et, comme elle regardait avec stupeur, sans comprendre, atterrée de son impuissance, il salua et, se présentant, il prononça simplement ces deux mots qui voulaient tout dire :
— Paul Delroze.