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LES GOUTTES QUI TOMBENT

— C’est-à-dire de cette pièce ? interrompit M. Barnett.

— Oui, laquelle pièce est contiguë, d’une part, à ma chambre (M. Barnett s’inclina respectueusement du côté de cette chambre) et, d’autre part, au couloir qui mène vers l’escalier de service. Je ne suis pas peureuse. Après un moment d’attente, je me levai. »

Nouveau salut de M. Barnett devant cette vision de la baronne sautant du lit.

« Donc, dit-il, vous vous levâtes ?…

— Je me levai, j’entrai et j’allumai. Il n’y avait personne, mais cette petite vitrine était tombée avec tous les objets, bibelots et statuettes qui s’y trouvaient, et dont quelques-uns étaient cassés. Je passai chez mon mari, qui lisait dans son lit. Il n’avait rien entendu. Très inquiet, il sonna le maître d’hôtel, qui commença aussitôt des investigations, lesquelles furent poursuivies, dès le matin, par le commissaire de police.

— Et le résultat ? demanda M. Barnett.

— Le voici. Pour l’arrivée et pour le départ de l’individu, aucun indice. Comment était-il entré ? Comment était-il sorti ? Mystère. Mais on découvrit, sous un pouf, parmi les débris des bibelots, une demi-bougie et un poinçon à manche de bois très sale. Or, nous savions qu’au milieu de l’après-midi précédent, un ouvrier plombier avait réparé les robinets du lavabo de mon mari, dans son cabinet de toilette. On interrogea le patron qui reconnut l’outil et chez qui on trouva l’autre moitié de la bougie.

— Par conséquent, interrompit Jim Barnett, de ce côté, une certitude ?

— Oui, mais contredite par une autre certitude aussi