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L’AGENCE BARNETT ET Cie

Elle laissait sur la table le petit sac de perles.

« Et voilà ce qu’on appelle une honnête femme ! dit Barnett en se croisant les bras avec une vertueuse indignation. Son mari la déshérite pour la punir de ses frasques… et elle ne tient pas compte des volontés de son mari ! Il y a un testament… et elle l’escamote ! Un notaire… et elle se joue de lui ! De vieilles cousines… et elle les dépouille ! Quelle abomination ! et quel beau rôle que celui de justicier qui châtie et remet les choses à leur véritable place ! »

Prestement, Jim Barnett remit le collier à sa véritable place, c’est-à-dire au fond de sa poche. Puis, ayant fini de se vêtir, le cigare aux lèvres, le monocle à l’œil, il quitta l’Agence Barnett et Cie.


II

LA LETTRE D’AMOUR DU ROI GEORGE

On frappa.

M. Barnett, de l’Agence Barnett et Cie, qui somnolait sur son fauteuil dans l’attente du client, répondit :

« Entrez. »

Tout de suite, en voyant le nouveau venu, il s’écria :

« Ah ! l’inspecteur Béchoux ! Ça, c’est gentil de me rendre visite. Comment allez-vous, mon cher ami ? »