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Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/173

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L’AIGUILLE CREUSE
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d’ailleurs, généreusement, qu’un refus de leur part pourrait avoir, pour eux, les plus graves conséquences.

« Un mot encore au sujet du sieur Harlington. Sous ce nom, se cache un excellent garçon, secrétaire du milliardaire américain Cooley, et chargé par lui de rafler en Europe tous les objets d’art antique qu’il est possible de découvrir. La malchance voulut qu’il tombât sur mon ami, Étienne de Vaudreix, alias Arsène Lupin, alias moi. Il apprit ainsi, ce qui d’ailleurs était faux, qu’un certain M. de Gesvres voulait se défaire de quatre Rubens, à condition qu’ils fussent remplacés par des copies et qu’on ignorât le marché auquel il consentait. Mon ami Vaudreix se faisait fort de décider M. de Gesvres à vendre la Chapelle-Dieu. Les négociations se poursuivirent avec une entière bonne foi du côté de mon ami Vaudreix, avec une ingénuité charmante du côté du sieur Harlington, jusqu’au jour où les Rubens et les pierres sculptées de la Chapelle-Dieu furent en lieu sûr… et le sieur Harlington en prison. Il n’y a donc plus qu’à relâcher l’infortuné Américain, puisqu’il se contenta du modeste rôle de dupe, à flétrir le milliardaire Cooley, puisque, par crainte d’ennuis possibles, il ne protesta pas contre l’arrestation de son