Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
166
L’AIGUILLE CREUSE

du Lion. Mon père est venu, et on s’est emparé de lui, voilà tout.

— Soit, murmura Froberval abasourdi, soit… j’admets… les choses se sont passées ainsi… mais tout cela n’explique pas comment il a pu sortir pendant la nuit.

— Il est sorti, en plein jour, quitte à attendre la nuit pour aller au rendez-vous.

— Mais, nom d’un chien, puisqu’il n’a pas quitté sa chambre de toute la journée d’avant-hier !

— Il y aurait un moyen de s’en assurer, courez au port, Froberval, et cherchez l’un des hommes qui étaient de garde dans l’après-midi d’avant hier… Seulement, dépêchez-vous si vous voulez me retrouver ici.

— Vous partez donc ?

— Oui, je reprends le train.

— Comment !… Mais vous ne savez pas… Votre enquête…

— Mon enquête est terminée. Je sais à peu près tout ce que je voulais savoir. Dans une heure, j’aurai quitté Cherbourg.

Froberval s’était levé. Il regarda Beautrelet, d’un air absolument ahuri, hésita un moment, puis saisit sa casquette.

— Tu viens, Charlotte ?

— Non, dit Beautrelet, j’aurais encore besoin