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L’AIGUILLE CREUSE
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vu que votre portrait dans les journaux. Mais vous êtes si mal… comment dites-vous en français ?… si mal grimé.

Il avait un accent étranger très net, et Beautrelet crut discerner, en l’examinant, que lui aussi, il avait un masque qui altérait sa physionomie.

— Qui êtes-vous ? répéta-t-il… Qui êtes-vous ?

L’étranger sourit :

— Vous ne me reconnaissez pas ?

— Non. Je ne vous ai jamais vu.

— Pas plus que moi. Mais rappelez-vous… Moi aussi, on publie mon portrait dans les journaux… et souvent… Eh bien ! ça y est ?

— Non.

— Herlock Sholmès.

La rencontre était originale. Elle était significative aussi. Tout de suite le jeune homme en saisit la portée. Après un échange de compliments, il dit à Sholmès :

— Je suppose que si vous êtes ici… c’est à cause de lui ?

— Oui.

— Alors… alors… vous croyez que nous avons des chances… de ce côté…

— J’en suis sûr.

La joie que Beautrelet ressentit à cons-