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Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/294

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L’AIGUILLE CREUSE

de la falaise, et, par un tunnel pratiqué sous les rocs de la mer, aboutir à l’Aiguille creuse.

L’entrée du souterrain ? N’était-ce pas les deux lettres D et F, si nettement découpées, qui la désignaient, qui la livraient peut-être aussi grâce à quelque mécanisme ingénieux ?

Toute la matinée du lendemain, Isidore flâna dans Étretat et bavarda de droite et de gauche pour tâcher de recueillir quelque renseignement utile. Enfin, l’après-midi, il monta sur la falaise. Déguisé en matelot, il s’était rajeuni encore, et il avait l’air d’un gamin de douze ans, avec sa culotte trop courte et son maillot de pêcheur.

À peine entré dans la grotte, il s’agenouilla devant les lettres. Une déception l’attendait. Il eut beau frapper dessus, les pousser, les manipuler dans tous les sens, elles ne bougèrent pas. Et il se rendit compte assez rapidement qu’elles ne pouvaient réellement pas bouger et, par conséquent, qu’elles ne commandaient aucun mécanisme.

Pourtant… pourtant elles signifiaient quelque chose ! Des informations qu’il avait prises dans le village, il résultait que personne n’avait jamais pu en expliquer la présence, et que l’abbé Cochet, en son précieux livre sur Étre-