Page:Leblanc - La demoiselle aux yeux verts, paru dans Le Journal, du 8 déc 1926 au 18 jan 1927.djvu/114

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Aurélie, qui, jusque-là, avait répondu d’une voix brève et sèche, sembla prendre intérêt à ce qu’elle disait.

— Voici, en quelques mots. Mon père, qui était le cousin de ma mère, est mort avant ma naissance, laissant quelques rentes, auxquelles vint s’ajouter une pension que nous faisait mon grand-père d’Asteux, le père de maman, un excellent homme, artiste, inventeur, toujours en quête de découvertes et de grands secrets, et qui ne cessait de voyager pour les prétendues affaires miraculeuses où nous devions trouver la fortune. Je l’ai bien connu ; je me vois encore sur ses genoux, et je l’entends me dire : « La petite Aurélie sera riche. C’est pour elle que je travaille. »