Page:Leblanc - Les Milliards d'Arsène Lupin, paru dans L'Auto, 1939.djvu/174

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« Ce n’est pas parce que j’ai bon cœur, que j’ai agi ainsi, mais parce que je vous aime… Ah ! voyons, Patricia… Pourquoi rougissez-vous ainsi chaque fois que je vous parle de mon amour ? »

Détournant les yeux, elle murmura :

« Ce ne sont pas vos paroles qui me font rougir. Ce sont vos regards… ce sont vos pensées secrètes… »

Elle se leva brusquement.

« Allons, venez ! On a peut-être enregistré des dépêches récentes.

— Soit ! Allons ! » dit-il en se levant aussi.

Elle le conduisit vers le tableau des dernières nouvelles : quelques télégrammes y étaient affichés. On pouvait lire :

« New York. Le prochain bateau de France, Le Bonaparte, nous amène Patricia Johnston, la célèbre collaboratrice du journal Allo-Police, qui a dernièrement obtenu de si brillants succès en permettant à la police française de capturer la troupe de gangsters dirigée par le Sicilien Maffiano, coupable de nombreux crimes, et notamment des deux assassinats commis à New York sur la personne de J. Mac Allermy et de Frédéric Fildes.

« Maffiano ayant, on le sait, perpétré en France d’autres forfaits, ne sera pas extradé.

« La municipalité s’apprête à recevoir avec honneur Miss Patricia Johnston. »

Une autre information disait ceci :

« …Un télégramme du Havre affirme qu’Arsène Lupin s’est embarqué sur Le Bonaparte. Les précautions les plus sévères seront prises pour s’assurer dès avant le débarquement de la personne du fameux voleur. L’inspecteur principal Ganimard, de la Sûreté de Paris, est arrivé à New York hier, et toutes les facilités lui seront données pour qu’il puisse arrêter Arsène Lupin, son ancien adversaire, comme il l’a fait une première fois, il y a un quart de siècle. Le policier français prendra place sur la vedette de la police américaine qui ira au-devant du Bona-