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Page:Leblanc - Victor de la brigade mondaine, 1934.djvu/82

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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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« Non, monsieur, c’est inutile. Vous habitez l’hôtel ?

— Chambre 345. M. Marcos Avisto. »

Elle s’éloigna en répétant ce nom.

Victor rentra chez lui. Son ami Larmonat l’y attendait.

« Eh bien ?

— Eh bien, c’est fait, dit Victor. Mais elle s’en est aperçue presque aussitôt, de sorte que le choc a eu lieu entre nous immédiatement.

— Alors ?

— Elle a flanché.

— Flanché ?

— Oui. Elle n’a pas osé aller jusqu’au bout de son soupçon. »

Il sortit l’agrafe de sa poche et la déposa dans un tiroir.

« Je la lui rendrai, dit-il, dès que la réaction que je prévois sera produite. Ce ne sera pas long. »

La sonnerie du téléphone retentit. Il saisit le récepteur.

« Allo… oui, c’est moi, madame. L’agrafe ?… Retrouvée… Ah ! bien, je suis vraiment heureux… Tous mes respects, madame. »

Il raccrocha et se mit à rire.

« Elle a retrouvé sur sa toilette le bijou qui est dans ce tiroir, Larmonat. Ce qui signifie que, décidément, elle n’ose pas porter plainte et risquer un scandale.

— Cependant, elle sait que le bijou est perdu ?

— Certes.

— Et elle suppose qu’il lui a été dérobé ?

— Oui.

— Par toi ?