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gion chrétienne par les lumières naturelles, Lyon et Paris, 1770, 6 vol. id-12 ; Contes Moraux, Lyon, 1773, 2 tomes en 1 volume.

Après avoir épousé à Londres M. Tbomas Pichon de Vire, Mme Le Prince quitta l’Angleterre et vint habiter Chavanod, près d’Annecy en Savoie, où, malgré les soins qu’elle eut à donnera une nombreuse famille, elle continua à écrire des romans, des livres d’éducation, de morale, d’histoire, de grammaire et même de théologie. Les œuvres complètes de cette dame se composent de près de soixante-dix volumes. Elle termina sa carrière en 1780.

Le portrait de Mme Le Prince de Beaumont se trouve dans la collection de la Bibliothèque de Rouen.

(Voiries Mémoires Biographiques de Guilbert, la Biographie Universelle, etc.)


LEROY ( Louis), né en 1776, entra au service en 1792, dans le 24* régiment d’infanterie de ligne. Il fît avec l’armée du Nord les campagnes de 1793, celles de l’an 11 à l’an V à l’armée du Rhin, de l’an VI à l’an XI en Italie, et fit partie de la Grande-Armée de 1805 a 1807. Le 26 février de cette dernière année, il reçut, à la bataille de Braunsbertf, une grave blessure qui le mit hors d’état de continuer le service. Il avait alors passé près de quinze ans sous les drapeaux et comptait seize campagnes.

Ce brave soldat, nommé tardivement chevalier de la Légiond’Honneur le 14 août 1852, a terminé sa carrière à Rouen, en juin 1857.

(Voir une notice par M. A. Adlaud, Journal de Rouen du 11 juin 1857.)


LEROY (Narcisse), né le 21 octobre 1795, fut d’abord avocat et devint successivement substitut à Bernay, procureur du roi â Laon, a Beau vais, avocat général à Rouen en 1833, et conseiller â la cour royale de cette même ville en 1836. Il présida souvent en cette qualité les assises de la Seine-Inférieure et de l’Eure, et fut nommé chevalier de la Légion-d’Honneur.

Ce magistrat, qui dans ses moments de loisir cultivait la poésie en amateur, s’était rendu familiers les meilleurs poëtes de la belle latinité, tels qu’Horace, Tibulle et Catulle, ses auteurs de prédilection ; Ausone et Claudien, Martial et Juvènal, qui semblaient avoir versé dans son esprit un filet de leur veine incisive et caustique. Reçu membre de l’Académie de Rouen en 1841, il en devint secrétaire pour la classe des lettres et fut ensuite appelé à l’honneur de la présidence. M. Leroy avait fait en vers son discours de réception à l’Académie, ainsi que celui qu’il prononça à la séance publique en qualité de président. On a aussi de lui un petit poëme sur le peintre Géricault et quelques pièces de vers insérées dans le Précis de l’Académie de Rouen.