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Nous finirons ce douloureux chapitre en rappelant que les Allemands devant se conformer aux conditions de la conférence de La Haye 1907 en ce qui concerne le travail des prisonniers, ne pouvaient exiger d’eux un travail excessif et dégradant.

Nous les avons vu cependant s’acharner avec une férocité plus grande sur les Anglais. C’est ainsi que l’on exigeait que les prisonniers anglais soient conduits tous les matins aux latrines où ils devaient travailler toute la journée au nettoyage et à la vidange des fosses. Ces malheureux ne pouvaient pas non seulement changer de linge, mais se trouvaient même dans l’impossibilité de se nettoyer convenablement.

Plusieurs adjudants, entre autres l’adjudant français Ricault eurent beau protester auprès des autorités allemandes, rien n’y fit, il fallut se résigner à voir nos compagnons de captivité effectuer ce travail répugnant entre tous.