Il se fait un grand silence. La luciole s’allume là-bas comme une pâle étoile des champs, et l’oiseau met son cou sous son aile. C’est assez babiller dans nos palais de gazon ; endormons-nous sur nos brins de mousse.
Tout repose déjà. Retournons à notre foyer, la faulx sur l’épaule, et chantons gaiement. La moisson est belle et le travail facile. Le sourire de nos femmes et de nos filles nous appelle de loin. Allons boire avant le sommeil un verre de bonne bière allemande.
Les fioritures vont s’échapper à pleines volées de mon gosier frémissant, et j’ai le bec tout rempli de gammes chromatiques. Taisez-vous, taisez-vous ; je ne chanterai que lorsque vous serez tous endonnis.
La nature est une lyre vivante. Malheureux mille fois ceux qui ne sentent pas chacune de ses cordes divines vibrer dans leur cœur !