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Page:Leconte de Lisle - Contes en prose, 1910.djvu/84

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la mélodie incarnée


JACQUES.

Dis donc, George, ton histoire est-elle longue ?

CARL.

Et ton héroïne, George, arrivera-t-elle bientôt ?

GEORGE.

Allez au diable ! mon histoire a un sens sublime.

JACQUES.

Hum !

CARL.

Je partage l’opinion lumineuse de Jacques.

GEORGE.

Pourtant, par une belle matinée d’été, Samuel sortit et s’enfonça dans la campagne. L’air était frais, le soleil dorait par-ci par-là les échappées prochaines de la vallée. Les oiseaux...

JACQUES.

Fiorituraient à perdre haleine sur le bord des nids emperlés de rosée ; les petits scarabées luisaient ; les insectes babillards caquetaient dans l’herbe, et de beaux papillons butinaient de marguerite en marguerite...