Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/48

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l’amour attendrira une de ces jeunes filles. Elle ne tuera point son mari, hésitant dans son cœur, mais aimant mieux être accusée de faiblesse que de cruauté. Elle enfantera la race des Rois d’Argos, et il faudrait de nombreuses paroles pour raconter celle-ci, et c’est d’elle que sortira le courageux et illustre Archer qui me délivrera de mes maux. L’antique Titanis Thémis, ma mère, m’a révélé cet oracle. Il faudrait un trop long temps pour raconter de quelle façon et en quel lieu ces choses arriveront. Tu ne gagnerais rien à le savoir.

iô.

Hélas, hélas ! La convulsion me pénètre de nouveau ! La démence tourmente mon esprit et l’aiguillon du Taon ne pique et me brûle ! Mon cœur épouvanté bat ma poitrine. Mes yeux roulent égarés ! Je suis arrachée de moi-même ! Je ne puis plus parler. Mes cris confus se heurtent aux flots de mon mal terrible !

le chœur des okéanides
Strophe.

Certes il était sage celui qui pensa le premier et dit ceci : L’union entre égaux est la meilleure. Qui vit de son travail ne doit rechercher l’alliance, ni des orgueilleux de leurs richesses, ni des orgueilleux de leur naissance.