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Premier siècle.

fût une feinte, et que cette feinte n’atteignît pas le but qu’ils s’étaient proposé.

Ce premier Concile fut présidé par le frère de Jésus, saint Jacques, évêque de Jérusalem, qui, d’après saint Épiphane, fut martyrisé à l’âge de quatre-vingt-seize ans, encore vierge, ne s’étant jamais coupé les cheveux et ne s’étant jamais baigné. Selon toutes les probabilités, l’expression consacrée : « Mourir en odeur de sainteté » fait allusion à cette coutume pieuse de saint Jacques.

En 65, parut la secte hérétique des Nicolaïtes. Ils se disaient disciples de Nicolas, un des sept diacres de l’Église de Jérusalem, qui avait l’habitude d’enseigner, ainsi que nous l’apprend saint Clément d’Alexandrie, qu’il fallait exercer la chair. Il entendait par là qu’il fallait la mortifier et la dompter. Ses disciples crurent qu’il leur ordonnait d’en abuser dans un tout autre sens ; ce qu’ils firent par suite du respect erroné qu’ils professaient pour la maxime de leur maître.

Le 29 juin, an 66, dans la douzième année du règne de Néron, saint Pierre et saint Paul furent martyrisés à Rome, l’un crucifié la tête en bas, l’autre décapité en sa qualité de citoyen romain. Saint Lin succéda à saint Pierre.

N’oublions pas de rappeler un dernier miracle opéré par le prince des Apôtres avant son martyre.

Les pères et les historiens du IVe siècle affirment que Simon le Magicien, étant venu à Rome, engagea une lutte de prodiges avec saint Pierre, en présence de Néron et du peuple romain. Tandis