Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/350

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Elle lie au char bleu les quatre vaches roses.
Vois ! Les palmiers divins, les érables d’argent,
Et les frais nymphéas sur l’eau vive nageant ;
La vallée où pour plaire entrelaçant leurs danses
Tournent les Apsaras en rapides cadences,
Par la nue onduleuse et molle enveloppés
S’éveillent, de rosée et de flamme trempés.
Pour franchir des sept cieux les larges intervalles,
Attelle au timon d’or les sept fauves cavales ;
Secoue au vent des mers un reste de langueur,
Et lève-toi, Sourya, dans toute ta vigueur !

Ta demeure est au bord des océans antiques,
Sourya ! Les grandes eaux lavent tes pieds mystiques.

Mieux que l’oiseau géant qui tourne au fond des cieux,