Page:Lefèvre-Deumier - Le Clocher de Saint-Marc, 1825.djvu/192

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Vue de Pestum.

Pestum ! voilà Pestum ! Trois temples solitaires,
D’un nom presqu’effacé robustes caractères,
Aux yeux du voyageur le retracent encor.
Le Temps, qui détruit tout dans son rapide essor,
N’a vaincu qu’à demi leurs colonnes hautaines,
Qui, comme des guerriers, sont debout sur ces plaines.
Voilà cette cité, mère’de conquérants, Où l’on vit les plaisirs, voluptueux tyrans, Envahissant les mœurs, qui font les grands courages, De l’avenir armé dédaigner les orages, Et bercés par les sons des luths de Sybaris, S’enivrer sur les fleurs des baisers de Cypris !