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Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/19

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aujourd’hui ces vers, en naissant oubliés ; c’est par reconnaissance pour les souvenirs qui s’y rattachent, pour des amis qui les ont applaudis, et qui m’ont précédé là où ils auraient dû me suivre.

Je réimprime en entier, mais avec d’immenses changements, un volume que je fis paraître en 1832, et qui ne fut pas alors complètement inaperçu, Les Confidences. Ces poésies étant tout à fait intimes, tout à fait personnelles. je crois devoir rappeler ici quelque^ lignes, qui servaient de préface à leur première et unique édition.

« Aucune des pièces de ce recueil, disais-je, n’était destinée à la publicité que je leur donne, si c’en est une que de les publier. Écrites presque toutes au courant de la plume, dans des accès de joie ou de tristesse, j’en avais obtenu tout ce que je leur demandais : un souvenir de plus, une larme de moins, quelquefois de l’oubli.

» Un ami, inoins sévère que moi, a cru découvrir dans ces essais un caractère de vérité, assez rare pour paraître original. Il s’est persuadé que j’avais, au moins de temps en temps, réussi à fixer par la parole quelques-unes de ces émotions qui traversent le cœur dans une passion qui les comprend toutes. De là le conseil de réunir ces rêveries