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Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/198

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Transformé sous ses mains en argent animé,
Et dans un tube adroit ; i\ec art renfermé,
Tu suis les mouvements de la température.
Les rentiers du faubourg, qui craignent la froidure,
Vont au coin du Palais, visitant ton cachot,
Te demander des jeux, s’ils ont tort d’avoir chaud :
S’ils peuvent sans danger, six mois après décembre,
Risquer, sans deux habits, de sortir de leur chambre.
Que t’importe un Olympe aujourd’hui dégradé,
Quand, sous trois noms divers, les humains t’ontgardé :
Quand Vénus, tous les jours, vient consultant Mercure.

MERCURE.
Tout cela ne fait rien à la littérature.
Eussiez-vous refondu le monde avec vos lois,
De l’air, grâce à moi-même, interrogé le poids,
Fait reculer les cieux devant l’astronomie,
Étendu la physique, inventé la chimie….
Que sont, pour les neuf Sœurs, ces secrets découverts ?
Avec de la chimie on ne fait pas des vers.

LE SIÈCLE.
Mais l’esprit, en perçant tant de routes nouvelles,
A, pour les parcourir, vu s’agrandir ses ailes.
Le cercle de l’esprit, comme un autre, ajusté,
Ne peut pas s’élargir seulement d’un côté ;
Il s’élargit partout.

MERCURE.
Ce n’est pas clair.