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Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/247

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VII.
Sur sa couche soyeuse et par l’amour ornée,
Déposant tout l’espoir de son jeune hyménée, Hivor ne voulut pas qu’un lugubre appareil, De son ange endormi vint noircir le sommeil. « Quel besoin, disait-il, qu’auprès de ma maîtresse, » Des moines, affublés d’une fausse tristesse, » Viennent, en chevrotant, marmotter sur son corps » Ces vêpres, qu’on débite au vulgaire des morts, » Que Dieu n’écoute pas, ou qu’il raille peut-être ! » Mes sanglots valent bien les Oremus d’un prêtre. » Le ciel qui m’a tout pris n’a rien à me ravir : » J’ai fait assez de vœux, quand ils pouvaient servir ! » Pour relever les morts, Dieu n’ose plus descendre. » Qu’ai-je à lui dire, Hilmide, à côté de ta cendre ? » Ainsi l’homme s’égare alors que le Seigneur Frappe, d’un coup soudain, l’orgueil de son bonheur. Nain chétif, révolté contre l’Être suprême,’Il se croit courageux, parce qu’il le blasphème.

VIII.
Cependant tout est prêt : déjà, sous le château,
Les frères du sépulcre ont ouvert le caveau,