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ÉLIZA.

IMITATION DE DARWIN.

Du haut d’un roc désert contemplant les combats,
Et mêlant sa pensée aux charges des soldats,
Éliza do la mort suivait les bonds rapides :
L’amour rend l’âme forte et les yeux intrépides.
Iléglant de loin ses pas sur ceux des bataillons,
De leur marche rusée elle suit les sillons.
Malgré le bruit fougueux du bronze et des cymbales,
Malgré les airs sifflants qui ruissellent de balles,
Un jeune enfant sommeille, appuyé sur son bras,
Sa fille, doux fardeau, qui ne fatigue pas,
Qui, semblable à son père, en rajeunit l’image.
Plus âgé que sa sœur, un fils, avec courage,
La suit à petits pas, en lui tenant la main,
Et sur tout ce qu’il voit l’interroge en chemin.
Elle s’arrête enfin, près d’un bois descendue,
Et cherche, de la plaine embrassant l’étendue,