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LE LANGAGE DES FLEURS.

A MADAME LA COMTESSE ÉLISA CDONMELL.

Qui n’a pas éprouvé de ces moments trop courts,
Où, comme sa raison, l’on sent fuir ses discours :
Où l’âme s’embarrasse, et semble, avec instance,
D’un brûlant dialecte implorer l’assistance !
Si l’âme et la parole expirent à la fois,
On envoie un regard au secours de sa voix :
Souvent même on se tait, pour se faire comprendre.
Mais, quand les yeux craintifs ne peuvent rien apprend,
Comment représenter ce qu’on n’indique pas !
Où trouver, où surprendre, une langue ici bas,