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Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/483

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REGRETS.

Rien n’attire mes yeux, rien n’inspire mes chants :
Je ne sais plus causer avec l’herbe des champs :
Au sourire des bois mon front terne résiste :
Au lieu de m’égayer, la nature m’attriste.
Que j’aimais ses trésors, Maria, quand ta voix
Semblait, en l’admirant, me révéler ses lois !
Je sentais tout le ciel, échappé de ton âme,
Se fondre, avec la mienne, en essence de flamme.
L’air devenait si pur, quand tu le respirais,
Et les gazons si doux, quand tu les parcourais !
Quand ton ombre, à mes pieds, glissait le longdes chaumes,
J’y voyais poindre l’or des célestes royaumes :
L’eau, pour te réfléchir, s’épanchait en miroir :
Le ramier suspendu s’arrêtait, pour te voir :
Amoureuse de toi, je croyais qu’une étoile
Ne passait dans les cieux, que pour dorer ton voile,
Et j’étais de moitié dans la brise du soir,
Pour baiser tes cheveux moins tremblants que l’espoir ;