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Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/527

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j. D’autriche.
Vous me chassez… un homme… sans défense.. Au désespoir !
G. TELL.
Assez : ton entretien m’offense. Va-t’en ! ne souille plus l’honneur de mon foyer. Et poursuis loin de moi ton horrible sentier.
J. D’AUTRICHE, « e détournant pour sortir.
Il est temps, je le vois, que la mort me délivre ; Je ne puis plus souffrir, et je ne veux plus vivre.
G. TELL, à part, mais tout haut.
Et j’ai pitié de lui ! jeune, et si criminel !
Rameau flétri d’un tronc si noble ! Dieu du ciel !
Un petit-fils de roi courbé par la prière,
L’héritier de Rodolphe, est là, dans ma chaumière,
Qui vient d’un pauvre pâtre implorer la bonté,
Et demande, en pleurant, grâce à sa charité !

j. D’autriche.
Plaignez-moi d’être né si près de la puissance.
Si vous saviez le poids que pèse la naissance,
Quand, prince, il faut se voir, à l’enfance arrêté,
Rlanchir servilement dans la minorité !

G. Tell.
Tu voulais gouverner tes fiefs héréditaires !
Quel bien aurais-tu fait aux vassaux de ces terres,
Quand, privé de ton rang (à tort, si je t’en crois, )