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Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/577

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Où, près d’elle noyé de désir et d’ivresse,
L’encens pur de l’extase embaumait ma tendresse !
S’il manquait à ma bouche un mot pour l’admirer,
Mes soupirs suppliants achevaient d’adorer.
D’un langage muet l’électrique éloquence
Montait dans mes regards, pour bénir sa présence :
J’avais, pour lui parler, une voix dans les yeux,
Qu’elle pouvait comprendre, en descendant des cieux.
Le silence qui prie est la langue des anges,
Et le mien, qui tremblait, exhalait ses louanges.
Il blasphème aujourd’hui ! je la maudis… oh ! non :
Non, je ne cherche pas de haine pour son nom ;
Mais pi(, ié pour le mien, pour moi, qu’elle abandonne :
Je souffre, je me plains, je pleure et je pardonne.

III.
Oh ! vvoman, ynur ht-art is a piti1’uI treasure.
Th. Moche

Que ne suis-je un vieillard, que les ans ont voûté,
Un enfant qui décroit, et dont l’œil sans clarté
Ne voit ni l’avenir, ni le temps dont il date,
Qui traîne, sans penser, une vie automate,