Page:Lefèvre-Deumier - Poésies, 1844.djvu/583

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


VII.
iicnza ipein
eino in ilesio
UNTE.
Mon Dieu ! qu’il faut souffrir, avant que la vieillesse
Vienne, du sang qui court, engourdir la vitesse !
Que la coupe des ans paraît longue à vider,
Quand c’est avec le cœur, qu’il y faut regarder !
J’ai déjà bien maudit ce venimeux martyre ;
Mais qu’il me reste encor de temps à le maudire !
Heureux, des passions, qui peut fuir les autans,
Qui, dans uncorps frileux, cache un cœurde vingt ans,
Et, vieillard d’un côté, ne voit pas son génie,
Sous l’ongle en feu des sens, se rider d’agonie !
Sans doute, quand il passe ici de ces humains,
Dont le pied vigoureux sonne sur les chemins :
Dont la prunelle noire, et d’éclairs traversée,
Accuse le volcan, qui bout dans leur pensée,
On jalouse, à part soi, l’éclat de leur bonheur.
Mais examinez-les, ces mignons du Seigneur :
Tachez un peu de voir ce que leur cœur renferme !
C’est facile : enlevez seulement l’épidemie,
Et vous verrez à tous, incurable bourreau,
Le chancre de l’ennui leur brûler sous la peau.