faires. J’aurais mêlé le tout à la politique et nous aurions certainement mieux vécu.
— Moi, répondit Valentine, je suis contente de la vie rude, laborieuse que nous avons menée ; je déteste la politique.
— Et l’industrie, le commerce, ne sont-elles pas d’intéressantes occupations, plus enviables que les accablants travaux de la ferme ?
— Ces arts industriels ont sûrement quelque valeur pour tout Canadien qui pratique le vrai patriotisme. Mais si tu mêles ces dernières carrières à la politique de parti, elles deviennent, la plupart du temps, des métiers où suintent la stupidité, la fourberie, la honte.
— Les Rhobin n’ont jamais trempé dans aucune entreprise politique scandaleuse. Ils ont toujours travaillé à faire élire des hommes publics, à établir un bon régime et à faire triompher les opinions de la majorité du peuple.
— Ouais ! C’est ce que tu penses. Tu ne t’aperçois donc pas que tu travailles pour les gros financiers. Avec toute ta politique et tes cabales, tu travailles à détruire ce que nos ancêtres nous ont légué.