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Il n’était guère permis non plus aux journalistes qui tous — à l’époque où paraissait le Courrier Français — avaient au pied rattache ministérielle, d’accuser votre fils de manquer de dignité, alors que, seul, il jetait courageusement au visage d’un Cassagnac l’horrible passé grâce auquel ce dernier, jugé digne des faveurs impériales, était devenu presqu’une puissance que nul d’entr’eux n’avait encore osé attaquer.

La véritable cause des calomnies dont Vermorel fut l’objet de la part de tout ce monde, tenait donc à ce qu’il avait promptement deviné ce que recouvrait de misérable le masque de prétendues vertus républicaines sous lequel s’abritaient ces hypocrites, et à ce qu’il le leur avait arraché, au risque de s’attirer jusqu’à la haine des républicains sincères mais trop naïfs, devenus furieux de voir ainsi déshabiller leurs idoles.

Puis, votre fils étudiait, il voulait savoir ; il était un des rares journalistes de nos jours connaissant les questions qu’il traitait. C’était ce que ne pouvait lui pardonner la meute famélique des écrivains à la toise, pour laquelle le journalisme était devenu le refuge des vocations manquées et impuissantes. De là ce concert d’invectives et d’injures dont il fut sans cesse abreuvé.

Au grand détriment de l’avenir de notre pays, mais