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ment accroître son influence et le nombre de ses adhérents.

On peut même ajouter que ce fut seulement dans les discussions auxquelles prirent part les membres les plus connus de l’Internationale, que les questions mises à l’étude furent traitées avec le plus de précision, partant avec le plus de fruit.

« Situation de la femme dans la société actuelle — constitution de la famille d’après la conception moderne du droit et de la morale — rapports du capital et du travail — transformation des banques — organisation de l’échange et du crédit — détermination de l’assiette équitable de l’impôt — organisation actuelle de l’assistance publique, et critique qu’elle soulève — critique de l’organisation judiciaire — examen et critique des pénalités en usage, etc., etc. — »

Tels furent les sujets mis en discussion dans les diverses réunions populaires, du mois de juin 1868, au 4 septembre 1870.

Sans doute ces discussions donnèrent lieu parfois, et faute d’habitude, à des exagérations de langage et à des affirmations excentriques ou erronées. Et comment en eût-il pu être autrement ? et pourquoi eut-on prétendu exiger de la part de travailleurs, presque tous obligés de prélever sur leurs trop rares heures de repos le temps nécessaire à l’étude de ces questions ardues, plus de calme, de maturité et de raison que nos assemblées parlementaires n’en possèdent elles-mêmes ?

Nous nous rappelons, du reste — pour en avoir eu vingt fois l’exemple sous les yeux — que c’était souvent grâce à l’attitude provocante de ceux-là mêmes qui s’empressaient aussitôt de leur en faire reproche, que les réunions populaires prenaient leur caractère tumultueux. Ajoutons enfin que la présence des commissaires de police, pour la plupart ignorant jusqu’au texte de la loi qu’ils avaient mission de faire observer, et ne comprenant pas un mot des questions à l’ordre