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Page:Lefrançais - La Commune et la révolution, 1896.djvu/16

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vue, non de déplacer l’action gouvernementale, mais bien de la supprimer et d’y substituer la participation directe de tous les intéressés dans la gestion de la chose publique.

Cette gestion ne reposant plus dès lors sur la notion d’autorité ; n’étant plus réglée d’après les mobiles plus ou moins inéquitables des représentants, élus ou non, de cette autorité, eût été basée, au contraire, sur le droit de participation résultant de la libre adhésion de l’individu au groupe à la commune, à la fédération.

Mais si le fédéralisme est appelé à jouer un rôle important dans les rapports à intervenir entre l’individu et les divers groupes partant du citoyen et allant jusqu’à la fédération générale des communes, il ne s’ensuit pas, qu’à cette heure, le fédéralisme implique de soi la notion de l’autonomie individuelle, revendiquée dans la Déclaration des Droits.

On peut être fédéraliste sans pour cela s’en référer à l’idée mère de la Révolution. Nous venons d’en citer des exemples.

Toutes les applications connues jusqu’alors du fédéralisme n’ont été, nous venons de le dire, que des groupements — dans un intérêt politique quelconque — d’États monarchiques ou républicains, peu importe, mais reposant à ce point sur le principe d’autorité, que l’État seul figure dans le pacte