Aller au contenu

Page:Leibniz-en.francais-Gerhardt.Math.1a7.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page n’a pas pu être entièrement corrigé, à cause d’un problème décrit en page de discussion.
182

petyelle. Omnia jam fient fieri quâe posse negabunt. J’ay veu aussi des expériences considérables sur une eau vulnéraire faite dans ces pays cy, elle guérit et appaise la douleur avec une promptitude merveilleuse, il m’en reste quasi point de marques, ce qui seroit d’importance pour les blessures du visage. Je travaille quelque fois en matière de mouvement, et je trouve qu’il n’y a point d’auteur qui n’en ait donné presque icy des réglés faillites comme je puis demonstrer, et même vérifier par l’experience. J’ay laissé à Paris le Manuscript de ma quadrature, et peut estre qu’on l’y pourra faire imprimer.

Il est temps de finir cette lettre assez prolixe, en vous asseurant que je serois toute ma vie etc.

__________


III.
Leibniz an Galloys.
Decembr. 1678.      

J’ay appris de M. de la Rocque que la lettre que je vous avois écrite et envoyée à un nommé Mons. Soudry, n’a pas esté rendue. Ce Mons. Soudry est mort d’apoplexie à l’armée à mon grand regret ; car il estoit habile homme surtout en mechanique, et il s’étoit chargé à Paris du soin de l’impression de mon Manuscrit de lu quadrature arithmétique. Pour reparer ce malheur qui est arrivé à ma lettre, je n’ay pas voulu manquer de vous écrire pour obtenir abolition du crime de silence et d’ingratitude dont vous m’avés peut estre déjà condamné. En effect, Monsieur, apres les bontés que vous m’avés témoignées aussi bien que Monseigneur le Duc de Chevreuse, mon silence seroit criminel. Vous avez souffert mes importunités par un long espace de temps, et vous vous estes donné autant de peine pour l’amour de moy, que vous en auriés pû prendre pour nos propres interests. Cependant j’estois un inconnu, un étranger, un homme, qui ne vous étoit utile à rien. L’opinion que vous avies de moy que je pourrois contribuer quelque chose à l’avancement des sciences, a esté l'unique raison d’un procédé si genereux. Le malheur a voulu que je h’en ay pû