Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 3.djvu/677

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SeiÉmij an dtetnonb. 665 mais encore des essais, expériences et conjectures, car la Physique est sou¬ vent conjecturale. Vous m’obligerés, Monsieur, par la communication du phosphore de miel et de seigle, et par le dernier sur tout, parcequ’il ne vient point ex regno animali. Je suis ravi de l’honneur que Monsgr. le Duc d’Orléans fait aux scien¬ ces, lorsqu’il en fait un cas réservé pour luy. Il faut que M. le Duc d’Àntin soit un Seigneur habile, puisque S. A. R. l’a chargé de la direction de celle des Inscriptions: mes Origines des François sont un peu de la com¬ pétence de cette Académie. J’ay oui dire que M. le Marquis de Torcy avoit formé il y . a deja du temps une espeoe d’Académie de Politique, qui seroit une pepiniere de Ministres publics. J’espere que. M. Sully vous aura rendu au moins mon papier que je vous avois envoyé, Monsieur, par luy, et dont il vous avoit demandé une copie pour M. le Duc d’Arenberg; car je ne voudrois pas qu’il se perdit, cela n’estant point pour tout le monde. Bien loin d’avoir oublié les Chinois, j’ay fait un discours entier sur leur Theologie, touchant Dieu, les Esprits et l’Ame. Et il me semble qu’on peut donner un sens très raisonnable à leur auteurs anciens. 11 ne me paroist point que la conférence du Philosophe Chrestien avec le Philo¬ sophe Chinois, imaginée par le pere de Malebranche, convienne assez aux personnages. Grâces à Dieu, mes maux arthritiques ne sont point fort douloureux, quand je me tiens en repos. Ainsi jusqu’icy ils ne m’empechent point de travailler la plume à la main, excepté quand ils attaquent la main droite. Puisque la santé est la plus importante chose après la vertu, je pense à quelque projet pour etre soumis aux lumières de Monseigneur le Regent, touchant les moyens de mieux avancer en Medecine. Je tiens qu’en pre¬ nant des mesures convenables, on pourroit plus avancer en 40 ans qu’au¬ trement en 400, et que S. A. Royale étant dans la vigueur de son âge, pourroit encore goûter Elle même les fruits de ses soins là dessus. Je suis avec zele etc. P. S. Je vous supplie, Monsieur, de fermer la lettre à Mons. votre frere, avant que de la luy envoyer: je la laisse ouverte, namque tu solebas Meas esse aliquid putare nugas.