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CII

volonté de Dieu ; il montre sa sagesse et sa bonté dans l’ordre même de la création ou plan du monde, nié et méconnu par ce dernier.

2o Dans l’ordre la création :

Il maintient la distinction de l’esprit et du corps, comme il avait maintenu celle de la pensée et de l’étendue, il fait ressortir la supériorité de la première.

Il rétablit la réalité des êtres en la rattachant à l’idée ontologique de la monade ou substance simple, douée d’activité propre.

Il nous montre ainsi dans les notions individuelles distinctes des notions spécifiques, tout un monde inconnu à Spinoza, sans connexion nécessaire avec Dieu, mais capable d’être le support de tous les accidens, et le fondement de tous les phénomènes, et exprimant à sa manière la substance infinie.

Il prend le grand exemple des lois du mouvement pour montrer l’utilité des causes finales bannies par Spinoza, et l’impossibilité de rien expliquer par l’étendue seule.

Il n’admet qu’un seul infini réel, à savoir Dieu, et ne voit dans les différens ordres d’infinis re-