chaque chose. Donc toutes les choses qui sont produites sont le produit des seules lois de la nature infinie de Dieu, et ne sont que des suites de la nécessité de son essence. »
Telle est, dans Spinoza, la transformation inattendue du vieux principe sur lequel avaient vécu et disserté les matérialistes du monde païen. La déduction est plus savante : la conséquence est la même.
Mais comment attaquer, nous dit-on, un axiome reconnu pour une vérité éternelle ; comment en infirmer les conséquences ? Voulez-vous donc que la raison se refuse à l’évidence de ses lois, qu’elle se renie elle-même ? Dans la question si grave du rapport du fini et de l’infini, quel est le problème ? c’est d’expliquer la dépendance du monde, l’action de Dieu. Le dualisme explique cette dépendance, cette action, à sa manière ; le panthéisme à la sienne ; le système de la création ne l’explique pas.
Je ne dirai qu’une chose : Spinoza, nous l’avons vu, ne peut rien expliquer qu’en vertu de ces deux principes : ou bien le principe matérialiste dans son ancienne formule souvent